Le Moyen-Age : naissance et puissance de Semur
Le château est le point de départ de l'histoire de Semur.
Le donjon est la première tour édifiée au 10 ème siècle, stratégiquement à l'extrémité Est du sommet allongé d'une colline (400 m.). En pierre et bois d'abord, la tour est totalement maçonnée au 11 ème siècle. Les premiers sires de Semur bâtissent le château, donnent naissance à l'une des plus influentes lignées bourguignonnes et aménageront progressivement une véritable forteresse .
Les villageois s'installent hors de ces murailles mais au plus près du château : sur la pente nord de la colline (à droite de l'église et de la mairie sur la photo ci-contre). Une dernière muraille protège ce quartier au 14 ème siècle formant le quartier de la basse-ville où pas moins de trois chapelles y prendront place au cours des siècles.
Deux poternes de ces murailles sont aujourd'hui conservées.
A la fin du 15ème siècle, Semur entre dans la couronne de France. De nouveaux habitants investissent les lieux : les administrateurs du roi qui progressivement se construisent des hôtels particuliers sur et contre la muraille.
Les Guerres de Religion éclatent. En 1576, Semur est touché de plein fouet. L'église et le château sont incendiés mais si le lieu de culte est vite réhabilité, le château, lui, est abandonné. Les tours rondes de défense serviront dorénavant de prisons de bailliage.
Les chanoines, installés à Semur en 1274, se regroupent dans leur salle du chapitre située dans un édifice du 17 ème siècle à côté de l'église, aujourd'hui musée sur l'art roman dans le Brionnais.
Et à proximité, et ce, depuis le moyen-âge, les villageois vont s'acquitter de l'impôt du sel, la gabelle, dans le grenier à sel (17 ème siècle). A l'intérieur, la voûte conserve des peintures allégoriques.
En 1780 s'édifie au centre de la place un nouveau tribunal auquel étaient adjointes les prisons des tours rondes.
Et en 1830 un petit séminaire aux dimensions impressionnantes est édifié à côté de l'église. L'édifice devient une annexe de l'asile départemental en 1905, puis recouvre sa fonction d'origine de 1944 à 1968 avant d'accueillir un noviciat en 1992. Les sœurs de la congrégation apostolique de St-Jean occupent depuis les lieux.